Qui pourra réaliser un audit énergétique en 2023

En France, l’efficacité énergétique de tout habitat à rénover repose actuellement sur la base d’un diagnostic de performances complet et pointilleux. Aujourd’hui, l’audit énergétique constitue ainsi une étape fondamentale pour tout ce qui a trait aux travaux de rénovation et d’amélioration d’efficacité énergétique d’habitat.

Depuis 2018, ces travaux sont éligibles au CITE (Crédit d’Impôt pour la Transition Energétique), désormais remplacé par MaPrimeRénov’. Le décret du 30 mai 2018 détermine les conditions dans lesquelles les prestataires peuvent être qualifiés pour réaliser l’audit énergétique et éligibles aux aides étatiques pour financer la rénovation.

Qu’est-ce que l’audit énergétique ?

L’audit énergétique capitule sur les recommandations de travaux à réaliser dans le cadre du renforcement d’efficacité énergétique du bâtiment à rénover. Un bureau d’études certifié aura ainsi pour rôle de réaliser des tests poussés afin d’évaluer avec précision la consommation énergétique de l’habitat.

L’audit énergétique permet d’apporter des réponses précises et claires pour ce qui a trait aux travaux à engager en vue d’améliorer l’efficacité énergétique du bâti. L’audit énergétique constitue une étape déterminante dans tous travaux de rénovation en France. L’audit énergétique propose au moins deux scénarios de travaux à engager. Ceci peut se dérouler en plusieurs étapes ou en une seule.

Le but consiste à faire passer en classe C les maisons d’habitation de classe F ou G, ou bien en classe B les logements initialement classés E ou D. D’une manière générale, la première étape devrait notamment permettre de gagner au moins une classe et d’atteindre au minimum la classe E.

Qu’est-ce que l’audit énergétique

Comment se déroule un audit énergétique?

L’audit énergétique d’un bâtiment comprend quatre principales étapes à savoir :

  1. La visite d’état des lieux de l’habitat à rénover. Cette inspection a pour but d’étudier la configuration du logement, sa consommation énergétique, le nombre de ses occupants, et les conditions d’utilisation des différents équipements qu’abrite le logement (chauffage, isolation, systèmes d’aération, ouvertures…)
  2. La comparaison des relevés de consommation réels au bilan prévisionnel annuel de l’état de la consommation énergétique du bâtiment. Le tout est calculé en tenant compte des caractéristiques du bâtiment et de ses équipements.
  3. Les recommandations : l’audit prodigue des conseils sur les façons d’optimiser l’utilisation des équipements installés en vue d’entretenir leur durabilité respective.
  4. L’issue du diagnostic : l’auditeur énergétique certifié et qualifié suggère des solutions pertinentes, concrètes et chiffrées concernant les travaux de renforcement d’efficacité énergétique à mettre en œuvre. Les recommandations indiquent notamment l’ordre dans lequel les travaux doivent être effectués et permettent donc de savoir lesquels il faudra prioriser.
Article qui pourrait vous plaire :   Comment nettoyer des bijoux en argent et leur redonner leur éclat d’origine ?

Comment devenir auditeur énergétique?

Le décret du 31 mai 2018 détermine les critères auxquels l’auditeur énergétique doit répondre pour être à même d’exercer cette attribution. Ainsi, l’auditeur énergétique doit posséder certaines qualifications et répondre à un certain nombre d’exigences :

  • Est qualifié d’auditeur énergétique un thermicien, un climaticien ou un professionnel inscrit à l’ordre des architectes et ayant suivi une formation spécifique d’une durée minimale de quatre jours.
  • L’auditeur doit également justifier d’une expérience significative en matière d’audit énergétique.
  • L’auditeur doit par ailleurs disposer d’instruments de mesure adéquats permettant d’évaluer avec précision les performances thermiques et énergétiques d’un bâtiment. Ainsi, l’auditeur énergétique doit s’équiper de différents outils : wattmètre, vitro-mètre, laser-mètre, équipement de mesure des températures de l’air et de surface, logiciel d’évaluation énergétique des logements…

devenir auditeur énergétique

Les conditions requises pour devenir auditeur énergétique

Tout prestataire souhaitant devenir auditeur energetique doit remplir un certain nombre de conditions. Il faudra tout d’abord que celui-ci désigne un référent technique (il peut s’agir d’un thermicien ou d’un responsable des travaux) qui sera chargé de produire et de valider les audits.

En plus de devoir justifier d’une expérience probante en matière de rénovation énergétique, le référent technique doit, pour sa part, posséder :

  • Au moins un titre ou un diplôme de niveau I dans le domaine de la maîtrise de l’énergie (une année de formation après le baccalauréat).
  • Soit un titre ou diplôme de niveau II ou III dans le domaine de la maîtrise de l’énergie (trois années de formation post bac).
  • Ou d’un autre titre ou diplôme équivalent et de niveau bac + 5.
Article qui pourrait vous plaire :   Entretien terrasse en bois : ce qu’il faut savoir

Celui-ci doit également avoir suivi une formation spécifique pour développer diverses autres compétences :

  • Familiarisation avec la méthodologie de l’audit.
  • Recueil et analyse d’informations pour appréhender le fonctionnement du bâti et mesurer les risques associés aux travaux d’efficacité énergétique y afférents.
  • Préparation de la descente sur site et diagnostic de l’état des systèmes : chauffage, ventilation, éclairage, refroidissement.
  • Analyse et prise en compte des besoins des occupants en termes de confort.
  • Identification des usages énergétiques à fort impact pour déterminer et quantifier les travaux à prioriser.

Cas des architectes

Concernant les architectes, ceux-ci doivent :

  • Être à même de proposer les solutions les plus appropriées au projet de rénovation énergétique.
  • Être en mesure de recommander l’outil d’aide le mieux adapté au projet de rénovation tout en écartant les risques de surchauffe et/ou de pathologies.
  • Suggérer des scénarios appropriés en tenant compte de différents paramètres (besoins du client, coûts des travaux, diagnostic, valeur patrimoniale du bâti).
  • Établir la typologie des systèmes à mettre en place dans l’habitat.
  • Prendre connaissance des aides publiques disponibles et orienter le particulier vers le choix de subvention le mieux approprié pour financer les travaux.